Tricots Jean Marc

L'histoire du tricot à Clamart

Comment 250 fabricants de tricots se sont retrouvés à Clamart dans les années 60 ?

Savez-vous que dans les années 60, il y avait plus de 250 fabricants de tricots à Clamart et dans les environs ?

Plus de 90% d’entre eux étaient d’origines arméniennes, mais la question qui se pose c’est pourquoi Clamart et pourquoi des français d’origines arméniennes ?

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En 1915, des centaines de milliers d’arméniens, victimes d’un génocide fuient leur territoire et vont s’installer dans le monde où ils peuvent. Beaucoup d’entre eux arrivent à Marseille à partir de 1918 et montent jusqu’en région parisienne.

A cette époque, Renault et d'autres usines étaient en plein développement et recrutaient constamment de nouveaux ouvriers. Les arméniens se dirigeaient vers ces zones d’activité pour y travailler. Beaucoup d’entre eux se sont installés à Issy les Moulineaux, puis dans les années 30, quelques-uns d’entre eux se mettent à faire des vêtements et à tricoter des articles de maille.

Au cours de ces années, dans le centre de la capitale, il y avait le sentier parisien situé dans la rue Réaumur, rue d'Aboukir et rue Saint-Denis. Les fabricants de prêt à porter et de pull-overs fabriquent des vêtements et les livrent dans le sentier tous les jours à des grossistes vendant leurs produits made in France à des boutiques venues du monde entier.

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Début des années 2010, il restait une quarantaine de tricoteurs à Clamart, et tous voyaient leurs carnets de commandes diminuer sans trouver de solution. Ces derniers, qui avaient pourtant été les plus innovants et résilients en survivant aux années 90-2000, voient leurs dernières années arriver et ferment tous petit à petit.

Quelques arméniens à Issy les Moulineaux commencent à acheter leurs premières machines à tricoter pour vendre leurs pulls et gilets aux grossistes. La communauté arménienne se passe le mot et de plus en plus d’entre eux commencent à acheter des machines à tricoter et devenir fournisseurs de pulls et d'articles de maille pour le sentier. L'activité se développant, de plus en plus d'ateliers de tricotage se forment et vont s'installer à Châtillon, Issy les Moulineaux, Vanves et Clamart.

Les tournants à réaliser étaient trop compliqués, voire impossibles. Ce qui fait mal au cœur, ​c’est la perte de ce savoir-faire, si précieux car si riche et compliqué, et pourtant, peu d’entre eux ont réussi à le mettre en lumière afin d’attirer l’attention sur la fabrication française pour relancer la demande.

Leur développement est apparu dans les années 60 jusqu’à atteindre plus de 250 entreprises opérant dans la fabrication de tricots. C’était une période faste et il y’avait du travail pour tout le monde. Tout le monde se connaissait et tout le monde travaillait avec les mêmes clients et ça se passait très bien. Au meilleur moment, dans cette région, il était fabriqué jusqu'à 100 000 pulls par jour.

Les arméniens avaient donc su entreprendre et cultiver un savoir-faire précieux, celui du tricotage et de la fabrication d'articles de maille made in France. Le développement de la mondialisation allait mettre un terme à leur essor. Vers la fin des années 80, et pour des raisons de coût, les donneurs d’ordres Européens se tournent vers l’Afrique du Nord et l’Asie pour fabriquer leurs vêtements. Les fabricants de tricots Français commencent à fermer les uns après les autres.

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Début des années 2010, il restait une quarantaine de tricoteurs à Clamart, et tous voyaient leurs carnets de commandes diminuer sans trouver de solution. Ces derniers, qui avaient pourtant été les plus innovants et résilients en survivant aux années 90-2000, voient leurs dernières années arriver et ferment tous petit à petit.

Les tournants à réaliser étaient trop compliqués, voire impossibles. Ce qui fait mal au cœur, ​c’est la perte de ce savoir-faire, si précieux car si riche et compliqué, et pourtant, peu d’entre eux ont réussi à le mettre en lumière afin d’attirer l’attention sur la fabrication française pour relancer la demande.

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Heureusement, une poignée d'entre eux ont réussi à engager un virage dans la manière de fabriquer et de distribuer leurs produits. Comme pour nous chez Tricots Jean Marc, en nous adaptant aux goûts et aux besoins d'aujourd'hui, en continuant sans cesse de pousser la création des produits, en alliant technicité, savoir-faire et style, afin de créer des pulls et des articles de mailles désirables et qui durent dans le temps, fabriqués en France dans notre atelier en région parisienne.